Bienvenue

Bienvenue

dimanche 10 juillet 2011

René GILLET

                  
cliquez pour agrandir
Moto René Gillet construite en 1895

René Gillet, une marque, un homme...

En 1877, à Troyes, naît chez les Gillet, une famille de cheminots, un petit garçon. On l'appelle René. comme son grand père, et on pense bien en faire un cheminot d'autant plus que dès son enfance il fait preuve de dons certains pour le bricolage. Tout ce qui est mécanique l'intéresse et il ne pense qu'à démonter ou remonter tout ce qu'il voit. Mais, la famille n'est pas bien riche et, malgré le désir du gamin qui souhaite poursuivre ses études, le cycle primaire terminé, René doit travailler. En 1895, à18 ans, il monte à Paris chercher de l'embauche. C'est difficile, et le chômage est déjà là. Pourtant, il finit par trouver un emploi dans une entreprise de mécanique générale à Puteaux. Ce n'est guère pratique puisqu'il habite loin de là, mais il faut b'en s'en contenter. Cependant, comme son logement est vraiment loin de son lieu de travail et qu'il ne tient pas à pédaler outre mesure, l'idée lui vient de vite de motoriser sa bicyclette.
En partant d'un vélo!
Et dans son petit logement de Malakoff, il se met au travail, cherchant à définir un petit moteur. Tous les soirs, chez lui, la lumière brille. Penché sur une petite table de bois blanc, il crayonne, if dessine, il conçoit son premier moteur qui est bientôt réalisé. Il a tout fait tout seul et pourtant cette première approche du problème ne le satisfait pas. Les résultats sont loin de ceux qu'il escomptait et il s'en montre déçu. René, n'étant pas du genre à se laisser abattre par la première difficulté venue, entreprend alors la conception d'un deuxième moteur. Bientôt, les plans sont prêts. Reste à passer à la réalisation. Mais cela coûte cher, très cher, et personne dans sa famille ne peut l'aider. Alors, René ne recule pas, et pour trouver un peu d'argent frais, il vend son premier moteur à fa fonte. En fait avec l'argent ain-si récupéré il sait qu'il n'ira pas bien loin, mais cela lui permet d'entreprendre et il espère bien trouver ensuite de quoi faire réaliser ce second moteur qui déjà le passionne. Il façonne lui-même les moules en bois, mais aucun artisan n'accepte de lui couler ses pièces, jusqu'au jour où un brave homme nommé Laurent, séduit par la Simplicité de conception de l'ensemble, accepte d'en fondre deux jeux. Pour René, c'est le principal et il se débrouille pour fabriquer les autres pièces avec un antique tour à pied. Enfin le moteur est prêt. Il est immédiatement monté sur l'antédiluvienne bicyclette de son réalisateur, et si première approche du problème ne le satisfait pas. Les résultats sont loin de ceux qu'il escomptait et il s'en montre déçu. René, n'étant pas du genre à se laisser abattre par la première difficulté venue, entreprend alors la conception d'un deuxième moteur. Bientôt, les plans sont prêts. Reste à passer à la réalisation. Mais cela coûte cher, très cher, et personne dans sa famille ne peut l'aider. Alors, René ne recule pas, et pour trouver un peu d'argent frais, il vend son premier moteur à la fonte. En fait avec l'argent ain-si récupéré il sait qu'il n'ira pas bien loin, mais cela lui permet d'entreprendre et il espère bien trouver ensuite de quoi faire réaliser ce second moteur qui déjà le passionne, Il façonne lui-même les moules en bois, mais aucun artisan n'accepte de lui couler ses pièces, jusqu'au jour où un brave homme nommé Laurent, séduit par la simplicité de conception de l'ensemble, accepte d'en fondre deux jeux. Pour René, c'est le principal et il se débrouille pour fabriquer les autres pièces avec un antique tour à pied. Enfin le moteur est prêt. Il est immédiatement monté sur l'antédiluvienne bicyclette de son réalisateur, et si l'ensemble n'a pas vraiment fière allure le principal est fait tout au moins, ça marche. Pour la partie cycle, le moins qu'on puisse dire, c'est que René Gillet n'a pas innové. Elle est identique à celle des vélos de l'époque, la fourche étant cependant renforcée puisqu'elle supporte le moteur qui transmet le mouvement à la roue avant par l'intermédiaire d'une courroie. La silhouette est encore alourdie par le réservoir accroché au tube supérieur du cadre qui contient non seulement l'huile et l'essence mais encore la pile nécessaire à l'allumage.
L'engin en est à ses premières mises au point et son concepteur ne se risque pas encore à aller travailler avec. Il préfère effectuer ses premiers essais le soir, sur le trajet Malakoff - Versailles. René part à la nuit tombante un lampion à bougie de cycliste accroché au guidon... Et il revient quand il peut. Les pannes sont nombreuses et le retour a souvent lieu à la pédale. Pourtant, René Gillet décide de devenir constructeur de motos, acceptant pour vivre n'importe quel travail de mécanique générale, voire de réparation de bicyclettes. En 1897, il équipe ses motos avec un système de carburation à volet d'air et à pointeau. Et ça marche. Ça marche si bien même qu'en 1898 il s'offre sa première semaine de congé de sa vie en effectuant le trajet Malakoff - Epernay et retour sans trop d'histoires. Mieux même, il réussit à ramener une bouteille de champagne... Toutes ses expériences au guidon de ses propres créations le font cependant réfléchir et comme notre homme est loin d'être sot, il en tire des conclusions. Comme les frères Werner, il se rend compte qu'une moto doit être un tout et non une bicyclette transformée et il s'aperçoit également que plus le centre de gravité est bas, plus la moto est maniable. C'est pourquoi, comme les frères Werner, des précurseurs, il place le moteur à la place du pédalier. Et sort en 1900 une petite moto de 2 HP 3/4 (environ 350 Cc) dont le moteur est assez proche de celui fait en 1895. La transmission est à prise directe, la mise en route s'effectue par pédalage, et la vitesse en palier, importante pour l'époque, est de l'ordre de 30 kilomètres à l'heure. Mais René Gillet n'est pas le seul à avoir progressé et d'autres géants se sont levés tels Peugeot, Griffon, Lurquin et Couderc, etc... La France est à l'époque le plus important producteur mondial de motos.
Réputées pour leur robustesse et leur fiabilité, les motos René Gillet sont particulièrement appréciées par l'armée et la police. Le side-car constitue un moyen de transport idéal pour les familles. Engagées dans de nombreuses courses à l'endurance, ( le Bol d'Or gagné à plusieurs reprises), ces motos font la joie des connaisseurs. Devant le succès, René Gillet décide d'agrandir son usine en 1938. La guerre, puis sa disparition le 31 décembre 1944, casseront l'essor de l'entreprise.
Après guerre, les tentatives de ses fils René et Jean pour relancer l'activité se heurteront aux difficultés du marché civil. L'usine est rachetée par Peugeot en 1955 et cesse son activité en 1958. Restent le bruit inimitable des motos René Gillet qui continuent à tourner grâce aux soins attentifs de quelques passionnés et le souvenir d'un génie de la mécanique.
Précisions importantes
En 1905 René Gillet installé rue Didot Villa Collet (Paris 14 ème) s'installe dans un autre atelier plus vaste à Montrouge ou il restera jusqu'à la fermeture de la firme définitive en 1956 pour preuve de ce changement voir la couverture et le catalogue de 1905 (rue didot).
Autre précision aussi: René Gillet monta son moteur en bas du cadre en 1900 alors que les frères Werner ne le firent qu'en 1904, mais il prirent un brevet sur le nom de motocyclette et c'est pourquoi on dit qu'ils en furent les inventeurs bien que d'autres avec René Gillet avaient déja trouvé cette position du moteur définitive bien avant eux !!! Mais ils sont restés inconnus faute de production en grande série.

cliquez pour agrandir

Reproduction d'une très jolie gouache de Géo HAMM
Dragons portés sur un side-car René Gillet (1939)









Bibliographie
- Les motos de chez nous (Dominique Pascal) Ed. MDM Photos : La René Gillet dans tous ses états: Police, armée, course (avant 14) Tour de France, camping (avec side et remorque), side-car 1907 - 1911, side-car blindé, pompiers, intérieur de l'usine... etc
- Les motos Françaises 100 ans d'histoire (Bernard Salvat) Ed. EPA : 750 type G (4 pages)
- 50 ans de Motos Françaises (Dominique Pascal) Ed. EPA Tandem 500 cm3 1907 / 750 de 1919 / 750 de 1933 / dessin type armée 1924. (Belle photo en couverture).
- Le grand dictionnaire des motos Françaises ( D. Pascal) Ed. Ch. Massin.
source : rene gillet .fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Interdiction de marquer des insultes.