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dimanche 10 juillet 2011

Historique CMR CEMEC RATIER

Au lendemain de la libération(1945), les administrations militaires françaises partent de pas grand chose et doivent, malgré le piètre état de l'appareil industriel – désorganisé, détruit ou  rançonné pendant les hostilités - construire et développer un nouveau parc motocycliste.
A cet effet est créé le CMR (Centre de Montage et de Réparation) dont le rôle est de réquisitionner les motos (principalement des BMW R12), épaves et pièces abandonnées par l'occupant en fuite.
On accommode également les restes en montant des moteurs de BMW R75 dans des cadres de BMW R71… Cette spécificité française (on le suppose réalisée sans l'agrément de BMW !!!) est connue sous le nom de R73
Le CMR disparaît après avoir livré environ 300 R12 et 80 R73.  
En 1945, le CEMEC ( Centre d'Études des Moteurs à Explosion et Combustion, situé à Bièvres) reprend le stock, et le flambeau, avec mission de poursuivre la fourniture de motocyclettes.
Elle continue à assembler les restes mais doit effectuer de plus en plus de fabrications des pièces manquantes jusqu'à, pour finir, concevoir le véhicule entier !!





Le premier véhicule produit est la L7 (L pour Latérale), une 750 cm3 à soupapes latérales, qui fut produite de 1948 à 1954. Malgré sa ressemblance avec les BMW il s'agit pourtant d'une moto de réalisation (sinon de conception ) entièrement française. On note plus particulièrement le bloc-moteur en une seule pièce. La L7 fut fabriquée à 1500 exemplaires.
Puis le besoin se fait sentir, en 1953, de créer un modèle aux performances améliorées, capable d'atteindre 150 km/h. La C8 (C pour Culbutée) est alors étudiée. Malheureusement, la situation financière de la CEMEC n'est pas brillante et elle est mise en faillite en 1954.
Cette fois-ci, le fond est racheté par RATIER, une firme de Montrouge datant de la 1ère guerre mondiale, jusqu'alors spécialisée dans la fabrication d'hélices.




Ratier continue donc la production des L7 ( beaucoup de motos avec le logo RATIER sur le réservoir ont des fonderies marquées CEMEC...) et termine la C8 (en fait une L7 sur laquelle sont greffés des cylindres et distribution de R75).
Cette C8 fut utilisée comme base pour la réalisation de la C6S.
Cette machine est étudiée en 1958, année noire pour Ratier qui ne bénéficie pas des commandes escomptées et va à la banqueroute. En 1959, la société est rachetée par son voisin de pallier, Thomson CSF, firme d'électronique.
A partir de 1960, Thomson lance la production, sous le logo "RATIER", essayant de trouver des débouchés aussi bien vers l'administration – sortant même un modèle "radio"- que vers le marché civil avec une tentative d'implantation aux Etats-Unis (le modèle "América").
De Gaulle, paraît-il, ne désirait pas de motos allemandes dans son escorte, aussi la C6S fut choisie pour équiper la garde présidentielle.
Elle pouvait atteindre 160 km/h (32 CV à 6200 t/min). Certains exemplaires de la production, pris par hasard, étaient testés sévèrement sur le circuit de Montlhéry (Ah, les coupes Moto-Légende !!!).
Malgré  une réputation de solidité qui n'a rien à envier aux BMW, quelques problèmes de jeunesse (consommation d'huile, générateur trop faible) contrecarrent la fourniture aux administrations où elle est supplantée par les BMW (et parfois d'autres marques telles que BSA pour la gendarmerie ou -paraît-il- CONDOR pour la police parisienne...).

Finalement, en 1962, la CSF jette l'éponge et décide d'abandonner la production motocycliste pour se destiner exclusivement à son activité première : les transmissions et l'armement (et comme un malheur n'arrive jamais seul, la fameuse escorte présidentielle se dote en BMW R69 
source : http://fcmpnma.web.officelive.com/histocmr.aspx

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