→ A gauche, Mauritz Schulte en plein burn et à droite Siegfried Bettmann dans son costume de maire de Coventry en 1913
Les blocs moteurs seront produits en grandes séries au début du siècle dernier, cela permettant en 1902 l'apparition de la première motocyclette Triumph. Dès 1905, Triumph construit ses propres moteurs et la production augmente en conséquence.
→ Triumph modèle 1902
→ Un soldat britanique sur sa Triumph en 1915
→ Claude Holbrook
→ L'usine Triumph de Coventry, en 1924
→ Charles Sangster
→ Edward Turner
→ Triumph Speed Twin modèle 1938
→ Triumph Tiger 100 modèle 1939
Hélas la carrière de la Tiger 100 sera brutalement interrompue car il faut construire des motos pour les forces armées lors de la Seconde Guerre Mondiale. De plus, dans la nuit du 14 novembre 1940, l'usine Triumph de Coventry est rasée par les bombes allemandes.
→ L'usine Triumph de Coventry détruite par les bombardements allemands...
→ ... remplacée par l'usine Triumph de Meriden
Jusqu'à la fin de la guerre, Triumph fournit à l'armée britannique quelques 50000 motos.
A la fin de la guerre en 1945, Triumph présente sa nouvelle gamme, elle comprend la 3H monocylindre de 350 cm3 et les bicylindres Speed Twin, Tiger 100 et 3T.
→ Une TR3 3H de compétition, à la fin des années 1940
Outre la Thunderbird 650, Triumph propose en 1949 la Trophy TR5 conçue pour les compétitions tout terrain.
→ Une magnifique Triumph Trophy TR5 de 1950
En plus de ses nombreux succès en tout terrain, Triumph va s'approprier en 1956 le record mondial de vitesse.
→ Johnny Allen et son équipe sur le lac de Bonneville
→ L'engin Triumph qui a permis de battre le record du monde
→ Une Triumph Twenty-One 3TA de 1957, avec ses garde-boues d'origine !
Outre le marché des motos, Edward Turner suit attentivement ce qui se passe du côté des scooters. Ainsi apparaît en novembre la Tigress, un scooter de 250 cm3 suivi en 1962 de la Tina, avec un monocylindre quatre temps de 100 cm3.
Ces deux modèles ne rencontrent que peu de succès et sont supprimés du catalogue en 1964.
→ un modèle Triumph très rare : le scooter Tigress
→ Une Triumph Bonneville T120 de 1958, une légende est née !
A partir de 1963, les moteurs de 650 cm3 sont également fabriqués, comme toute la gamme, sous le modèle monobloc.
Ainsi, Triumph peut se contenter de conserver toute sa gamme en l'améliorant, ce qui donnera naissance à de nombreuses variantes sous la pression des importateurs américains, tandis qu'en Europe seules deux versions existent, une à mono-carburateur et une à bi-carburateur pour laquelle la dénomination Bonneville est réservée.
La victoire de Triumph aux prestigieux 200 miles de Daytona en 1966 après celle de 1962, grâce à Buddy Elmore qui établit à l'occasion de record de la distance parcourue avec une moyenne supérieure à 150 Km/h, vaut en 1966 aux T100 de série de 500 cm3 le surnom de Daytona, motos qui passent à la puissance de 40 chevaux.
→ Une Triumph Daytona T100R de 1970
Des premières ébauches voient le jour dès 1963, mais sont aussi vite oubliées. Edward Turner n'aurait jamais donné son accord, mais avec son départ à la retraite en 1964, la voie est libre pour le nouveau patron, Harry Sturgeon, et pour un nouveau projet; la Trident 750 qui devra naître grâce à l'ajout d'un cylindre au moteur de 500 cm3.
→ Une Triumph Trident T150V
→ Une BSA Rocket3
→ Une Honda CB750
Effectivement, en 1971 est mis en place un système modulaire dans lequel les cadres, fourches, freins, roues réservoirs et selles sont uniformisés entre les deux marques. Ce système rendra évidemment plus difficile l'attachement du motard à sa marque !
Suite à quelques défauts de compatibilité dans les pièces (notamment au niveau du cadre), les livraisons vont prendre du retard, surtout aux États-Unis qui constituent le marché majeur, donc vital, de Triumph. Quand les motos arrivent chez les concessionnaires, cela fait longtemps que les clients se sont rués sur les nouveaux modèles d'autres marques, notamment Honda.
Ainsi, tout doucement, des nuages noirs apparaissent dans le ciel anglais, BSA accumule des pertes qui se comptent en millions, bien que Triumph demeure bénéficiaire.
A l'été 1973, Dennis Poore intervient pour extraire Triumph du groupe et l'intégrer à Norton-Villiers-Triumph (NVT), nouvelle société. Dans son projet visant à transférer la production de motos de Meriden à l'usine BSA de Birmingham, il se heurte à la résistance des salariés de Triumph.
Ceux-ci luttent pour garder leur emploi, ils arrêtent la production le 1er octobre 1973 et défendent en même temps l'accès de l'usine aux directeurs.
Cette grève durera 18 mois et seul l'apport de fonds publics y mettra fin en... permettant aux ouvriers de racheter l'usine NVT pour continuer à fabriquer au moins les bicylindres Triumph, en régie autonome sous le nom de Meriden Coopérative.
En 1974, les tricylindres Triumph sont de nouveaux disponibles car produits dans l'ancienne usine BSA de Birmingham, mais la situation financière se détériore toujours, cela forçant Dennis Poore à jeter l'éponge en 1975, alors que la dernière Trident sort des chaînes de production.
Les premières bicylindres produites par la coopérative ouvrière de Meriden apparaissent en 1975 et sont paradoxalement distribuées par le réseau NVT.
En 1977, Triumph décide de développer son propre réseau de concessionnaires qui se limitera aux États-Unis. Seule la Bonneville est produite ainsi que quelques versions dérivées comme la Tiger 750. En dépit de la publicité (souvent coûteuse), les motos ont du mal à se vendre, ce qui entraîne une réduction des effectifs à moins de 150 personnes.
→ Une Triumph Bonnville T140V de 1979
Mais l'usine de Meriden étant beaucoup trop grande pour une si petite production, Triumph prévoit de transférer sa production dans des ateliers plus petits, à Coventry.
Pour cela, il faut vendre les installations de Meriden ainsi que les quelques hectares adjacent.
→ John Bloor lors de l'achat de Triumph
Celui-ci acquiert le terrain aux enchères, ainsi que les droits de marque et de construction de Triumph, moyennant une somme modeste ne permettant pas à la coopérative agricole de poursuivre ses activités. Le 26 août, elle est contrainte de déposer le bilan, et bientôt, les bulldozers viennent raser la célèbre usine.
Distributeur anglais de motos Triumph et de pièces détachées, L.F. Harris signe un accord avec Bloor. Celui-ci l'autorise, pour une durée de 5 ans, à assembler des Triumph Bonneville en puisant dans les stocks restants et en achetant des pièces manquantes à des fournisseurs.
A l'expiration du contrat, c'est la fin "définitive" de la production de la Bonneville, devenue entre-temps une machine rétro.
→ John Bloor, lors de la construction de l'usine Triumph d'Hinckley
Ainsi, une nouvelle usine est créée à Hinckley, dans le comté de Leicestershire en Angleterre.
→ La nouvelle usine Triumph d'Hinckley
→ Un Triumph Daytona 1000 de 1990
Mais ce n'est qu'en 1994, avec l’arrivée de la « Speed Triple » que la marque anglaise allait véritablement renaître de ses cendres, en ressuscitant le concept café-racer. Son look et ses performances lui assurèrent un succès immédiat au près de la presse et du grand public.
→ Une superbe Speed Triple T301 de 1994
→ La fameuse Daytona T595 de 1997
Parallèlement la production de Triumph grandit et une 2e usine est créée à Hinckley.
Le début du XIXème siècle verra la naissance de deux motos à fort caractère... D'abord une sportive légère dotée d'un nouveau moteur 4 cylindres à injection, la TT600, seule représentante non japonnaise dans cette catégorie qui innonde le marché européen.
→ Un Triumph TT600 de 2000
→ Un Triumph Bonneville de 2002 coloris Sky Blue / Silver
→ Un des plus gros incendie industriel de l'histoire anglaise
→ Une Triumph RocketIII 2005 coloris Graphite
source : http://www.triumphadonf.com/mod_anc/historique/historique.php
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